Où investir en 2026 ? Opportunités réelles et risques invisibles
Bulle de l’IA : et si 2026 racontait une autre histoire ?
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Bulle de l’IA : et si 2026 racontait une autre histoire ?
Les investisseurs se ruent sur les actions mondiales à un rythme record
Où investir en 2026 ? Opportunités réelles et risques invisibles (Etude de cas)
CRYPTO : le groupe de hackers Nord-Coréens Lazarus ont dérobé en 2025 pour 2 milliards de dollars, soit 60 % des fonds volés cette année.
FRANCE : nouveau record de taux des OAT (emprunt d’Etat français) à 10 ans à 3,61 %, un niveau pas vu depuis 2011.
BITCOIN : StrategyB (anciennement Microstrategy) perd 70 % de sa valeur depuis son plus haut à 535 $ le 21 novembre
MUSK : la fortune d’Elon Musk augmente de 260 milliards en une semaine, atteignant 749 milliards de dollars, du jamais vu.
OR/ARGENT : après une correction de 10 % en novembre, l’ot bat de nouveaux records et l’argent atteint 70 $ pour la première fois.
ETATS-UNIS : Le chômage est en hausse continue, à 4,6 % en décembre. Pour autant les US n’ont jamais eu besoin d’aussi peu de salariés pour générer 1 million de revenus :
Les investisseurs se ruent sur les actions mondiales à un rythme record
Les ETF actions mondiaux ont enregistré un afflux record : +145 milliards de dollars la semaine dernière !
Les États-Unis ont représenté 54 % du total, soit +78 milliards de dollars, le deuxième afflux hebdomadaire le plus important jamais enregistré.
Cette hausse a été tirée par l’ETF S&P 500, VOO, qui a enregistré +59 milliards de dollars d’afflux.
Les fonds d’actions mondiaux à position longue ont attiré un montant record de +46 milliards de dollars.
En conséquence, les ETF actions mondiaux sont en passe d’enregistrer un afflux total record de +1 400 milliards de dollars, soit +200 milliards de dollars de plus que l’année dernière.
Cela marque au moins la 11e semaine consécutive d’afflux positifs.
Redistribution des actifs crypto ou simple fin du stock picking au profit des ETF ?
Bulle de l’IA : et si 2026 racontait une autre histoire ?
Il y a encore quelques mois, ne pas être exposé à l’intelligence artificielle relevait presque de l’hérésie financière.
Nvidia, Microsoft, Meta, Alphabet. Les cours montaient. Les multiples s’étiraient. Et le récit semblait imparable : l’IA allait tout transformer, partout, tout le temps.
Pour autant, lorsqu’un narratif devient unanimement consensuel, le risque ne disparaît pas — il change simplement de forme.
Le problème de l’IA n’est pas technologique. Il est financier.
Une bulle ne naît jamais d’une innovation inutile.
Elle naît d’un décalage croissant entre les promesses intégrées dans les prix et la réalité économique des flux de trésorerie.
Aujourd’hui, l’IA concentre :
des investissements gigantesques,
une consommation énergétique massive
et des besoins d’infrastructures hors normes.
Mais la monétisation reste étroite, concentrée sur un nombre très limité d’acteurs capables de transformer cette révolution en profits durables.
Autrement dit, le marché paie déjà pour des résultats qui n’existent pas encore
C’est précisément là que le risque apparaît pour 2026.
Non pas un effondrement brutal de l’IA, mais une fatigue progressive du narratif.
Historiquement, les marchés n’aiment ni la concentration excessive ni la dépendance à un seul moteur de performance.
Or aujourd’hui, une part disproportionnée de la performance mondiale repose sur quelques valeurs technologiques américaines
Qui s’achètent mutuellement.
Toutes exposées au même récit, aux mêmes contraintes énergétiques et aux mêmes arbitrages réglementaires.
Il suffit rarement d’un choc majeur pour faire basculer une dynamique.
Une simple déception sur les marges, un ralentissement des investissements ou une pression accrue sur les coûts peut suffire à déplacer les flux.
Pendant ce temps, d’autres thèmes avancent sans faire de bruit
L’énergie, les infrastructures, l’industrie lourde, les matières premières, la réorganisation géographique de la croissance mondiale.
Ces secteurs n’ont rien de spectaculaire. Ils ne promettent pas de bouleverser le monde en dix-huit mois.
Mais ils répondent à des besoins immédiats, physiques, mesurables.
Pour l’investisseur particulier, le message est simple et inconfortable à la fois :
2026 ne sera probablement pas l’année où l’IA disparaît des portefeuilles.
Mais elle pourrait bien être l’année où l’IA cesse d’en être le centre exclusif.
La question n’est donc plus : « Faut-il croire à l’intelligence artificielle ? »
La vraie question est plus exigeante :
Que devient un portefeuille si le marché décide, pendant deux ou trois ans, de raconter une autre histoire ?
Car en Bourse, le plus grand risque n’est jamais de manquer une innovation.
C’est de rester prisonnier d’un narratif au moment précis où le capital commence à circuler ailleurs.
Où investir en 2026 ? Opportunités réelles et risques invisibles
Il y a encore quelques années, investir revenait surtout à choisir le bon indice et à attendre.
Acheter le S&P 500. Ajouter un peu de Nasdaq. Compléter avec un fonds monde. Et laisser faire le temps.
Cette logique a très bien fonctionné.
Justement parce qu’elle reposait sur un contexte exceptionnel : mondialisation fluide, énergie abondante, taux d’intérêt artificiellement bas et États capables d’absorber presque toutes les erreurs de gestion par la dette.
Ce cadre est en train de changer.
En 2026, le risque principal n’est pas un krach brutal
C’est un risque plus insidieux : celui de rester exposé à des actifs qui semblent diversifiés mais qui, en réalité, dépendent tous du même moteur.
Le S&P 500 est aujourd’hui dominé par moins de 10 géants technologiques.
Le Nasdaq encore davantage.
Quand ces indices montent, tout va bien.
Quand la narration se fissure — valorisations extrêmes, ralentissement des résultats, pression réglementaire ou énergétique — la diversification disparaît.
Autrement dit, posséder plusieurs ETF ne garantit plus de posséder plusieurs moteurs de performance.
Pour 2026, la question n’est donc pas « faut-il être investi ou non », mais où se concentrent réellement les risques
Or, Bitcoin, actions : des outils différents pour un même problème
Quand les monnaies se déprécient lentement, les actifs réels reprennent un rôle central.
1. Les métaux précieux ont la cote
Ils ne promettent rien. Ils ne rapportent rien. Mais ils ne dépendent de personne et sont la valeur refuge par excellence.
Le rally continuera-t-il en 2026 ? Difficile de le voir pousser aussi fort que cette année. Pour autant, l’effondrement des monnaies fiat qui pousse leur croissance n’est pas prêt de s’inverser.
Une allocation peut se faire de plusieurs manières :
une part en or physique via ETF permet de se protéger contre le risque systémique et le risque de contrepartie.
une part via des sociétés minières ou de streaming, comme Wheaton Precious Metals, introduit une logique différente : plus volatile, mais historiquement capable de surperformer lorsque le cycle des métaux précieux s’installe. Wheaton a d’ailleurs quasiment doublé sur un an, illustrant ce levier spécifique.
Mais attention, la stratégie d’achat de votre ETF or “lambda” fait toute la différence !
Acheter à l’ouverture et vendre à la fermeture (intraday) : +5,4 %
Acheter à la fermeture et vendre à l’ouverture suivante : +744,8 %
Buy and hold : +790 % !
Souvent, le plus simple est le plus rentable.
2. Bitcoin s’inscrit dans une logique voisine, avec sa dynamique propre
Il reste volatil. Mais il répond au même problème fondamental : la perte de crédibilité progressive des monnaies fiduciaires.
Contrairement à l’or, il est numérique, programmable, transférable instantanément.
Pour un horizon long terme, il ne se comporte plus comme une simple spéculation, mais comme une assurance contre le débasement monétaire.
LA grande question est de savoir si le cycle est fidèle aux précédents et fini… ou si on entre dans un nouveau cycle plus long que les précédents.
On voit en tout cas déjà un changement par rapport aux cycles précédents : on n’a pas eu 3 années de hausse consécutives depuis la dernière année baissière !
3. Les actions, enfin, restent incontournables. Mais là encore, tout dépend de quelles actions
Oui, les US dominent encore fortement (largements portés par l’IA).
Mais l’Europe n’a pas dit son dernier mot.
Oui, elle se désindustrialise. Les chiffres le confirment. Les investissements productifs stagnent, les coûts énergétiques restent élevés et l’environnement réglementaire s’alourdit.
Pour autant, quand on regarde les chiffres, le CAC GR (dividendes réinvestis) bat le S&P500 cette année !
Et il fait encore mieux en euros avec la chute du dollar !
Preuve que quand on se coupe du bruit ambiant on peut faire de très belles performances en France.
Mieux, certaines small caps Made in France cartonnent !
Viel et compagnie : +194% en 5 ans
2CRSI : +196 % en 1 an seulement !
STIF : +650 % en 5 ans malgré la baisse récente
Conclusion : en 2026, investir ne consistera pas à suivre un récit dominant
Il s’agira de combiner sélection lucide, vision long terme et humilité face aux cycles.
Je vous souhaite de très belles fêtes de Noël et un bon réveillon.
À la semaine prochaine sur Momentum !
L’équipe Momentum ⏳
















