Les marchés sont au plus haut : une fin d’année de folie en perspective ?
Cet action Tech vient de s'envoler
Bienvenue sur Momentum, la newsletter pour investir et gérer ses finances personnelles ! Aujourd’hui, on parle de :
La FED qui annonce la fin du quantitative tightening
Amazon qui enregistre un gap haussier significatif
L’explosion des flux institutionnels de Wall Street dans Bitcoin
BOURSE : Les indices américains ont atteint des records historiques après des données d’inflation plus douces que prévu et des résultats d’entreprises solides.
GOLD : Le prix de l’or est monté vers un nouveau pic historique avant de reculer sensiblement, illustrant une forte volatilité sur les actifs refuges.
UE : La Banque Centrale Européenne a annoncé un resserrement des conditions de crédit pour les entreprises de la zone euro au 3ème trimestre, malgré une demande de prêts toujours faible.
CHINE : Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont connu un fléchissement, avec des signes de rapprochement entre les négociateurs américains et chinois, ce qui a temporisé les craintes de guerre commerciale.
La Fed tourne (presque) la page du resserrement monétaire
C’est officiel : la Réserve fédérale américaine change de cap. La banque centrale a baissé son taux directeur de 0,25 %, la deuxième réduction de l’année, pour le ramener dans une fourchette de 3,75 % à 4 %. Mais surtout, elle a annoncé la fin du resserrement quantitatif (QT) dès le 1er décembre, mettant un terme à trois années de contraction de son bilan.
Un signal fort… mais pas encore un pivot total
En pratique, la Fed cessera de réduire la taille de son bilan, aujourd’hui proche de 6 900 milliards $, après avoir déjà effacé près de 2 000 milliards depuis le pic post-Covid.
Concrètement, cela signifie que le retrait de liquidité s’arrête. Mais l’impression monétaire, le fameux Quantitative Easing n’a pas encore redémarré : aucun nouveau programme de rachats d’actifs n’est prévu à ce stade.
Le marché reste sur ses gardes
Si la décision a d’abord soulagé les investisseurs, le ton de Jerome Powell mercredi soir a tempéré l’enthousiasme.
Le président de la Fed a refusé de confirmer qu’une nouvelle baisse de taux interviendrait en décembre, alors que le marché l’avait largement anticipée.
Résultat : un léger recul des indices après la conférence, les opérateurs réévaluant désormais la probabilité d’un assouplissement supplémentaire à environ 60 % seulement.
Ce que cela change
La fin du QT marque tout de même un tournant majeur.
Les rendements des Treasuries à 10 ans sont repassés sous 4,2 %, le dollar s’est affaibli, et les actifs sensibles aux taux — or, immobilier, crypto-actifs — ont regagné du terrain.
Pour les investisseurs, cette étape ouvre une phase de transition, avec davantage de visibilité sur les coûts de financement et le retour progressif de la liquidité.
Pourquoi c’est une bonne nouvelle
La Fed admet enfin que le risque économique prime désormais sur le risque d’inflation.
Ce n’est pas encore le grand retour du QE, mais c’est la fin de la purge monétaire.
Et, historiquement, la fin d’un cycle de resserrement précède souvent le début d’une phase haussière sur les marchés.
+15% pour ce géant de la tech (analyse)
Le graphique ci-dessus illustre l’envolée spectaculaire de la valeur de Amazon.com, Inc. (AMZN) en deux jours : une progression d’environ 15 % pour une société de cette taille est rare — le moteur ?
D’abord des résultats trimestriels largement supérieurs aux attentes, puis un accord stratégique avec OpenAI.
Le graphique ci-dessus illustre le sursaut spectaculaire de la valeur de Amazon.com, Inc. (AMZN), qui a bondi d’environ 15 % en deux jours, une performance rare pour une entreprise de cette taille — et pour cause : un double catalyseur vient de relancer le titre.
Les deux moteurs du rebond
Premièrement, Amazon a publié le 30 octobre 2025 des résultats du troisième trimestre bien au-dessus des attentes : les revenus ont grimpé à 180,2 milliards $, en hausse de 13 % sur un an.
La division cloud, Amazon Web Services (AWS), a connu une croissance de 20 %, atteignant 33 milliards $ de chiffre d’affaires, soit un taux de progression plus rapide que prévu.
Dans ses commentaires aux investisseurs, le PDG Andy Jassy a souligné que « la demande en IA et en infrastructure est très forte » et que AWS « croît à un rythme que nous n’avions pas vu depuis 2022 ».
Deuxièmement, Amazon a annoncé un partenariat stratégique majeur avec OpenAI : un accord de 38 milliards $ sur sept ans afin que OpenAI utilise les services cloud d’AWS et accède à « des centaines de milliers de GPU Nvidia de pointe ».
Cette annonce place AWS comme un pilier de l’essor de l’intelligence artificielle et remet Amazon au centre de la course technologique.
Wall Street entre dans Bitcoin — et ce que cela change pour vous
Un tournant historique vient de se produire dans l’écosystème du Bitcoin. En l’espace de quelques mois, les barrières réglementaires américaines ont sauté, ouvrant la voie à une adoption institutionnelle massive.
Le cœur de ce basculement se résume à une évolution technique et juridique : la fin du bulletin comptable SAB-121 de la SEC, et la montée en puissance du mécanisme d’in-kind creation sur l’ETF Bitcoin de BlackRock.
Ces deux événements ont permis à des milliards de dollars de passer des portefeuilles privés vers la finance traditionnelle sans qu’aucune transaction taxable n’ait lieu.
Autrement dit, pour la première fois, les grandes fortunes peuvent transférer leurs bitcoins dans un cadre réglementé, sans impôt, tout en conservant la même exposition à l’actif, en apportant en nature leurs bitcoins directement à BlackRock (via son ETF IBIT).
Un verrou réglementaire enfin brisé
Jusqu’à début 2025, le SAB-121 empêchait les grandes banques américaines de détenir ou de sécuriser des crypto-actifs pour leurs clients.
Ce texte, imposé par la SEC en 2022, exigeait que chaque bitcoin conservé soit comptabilisé à la fois comme un actif et comme une dette, forçant les établissements à immobiliser des capitaux colossaux. Autant dire que c’était dissuasif.
Tout a changé en janvier 2025, lorsque la nouvelle administration américaine a annulé cette règle. En un trait de plume, les banques ont retrouvé la liberté d’offrir des services liés au Bitcoin sans craindre de sanctions. Le signal était clair : la guerre réglementaire contre les cryptomonnaies était terminée.
L’explosion des flux institutionnels
Dès cette levée du verrou, les capitaux ont commencé à affluer. BlackRock, via son ETF spot IBIT, a ouvert la voie à une nouvelle ère.
Grâce à un mécanisme inédit d’apports “in-kind”, les investisseurs peuvent désormais transférer directement leurs bitcoins vers l’ETF sans passer par une vente.
Le résultat ? Aucun impôt, aucune friction, mais une exposition inchangée.
Ce système, approuvé discrètement par la SEC à l’été 2025, a immédiatement séduit les grands détenteurs.
En quelques semaines, plus de 3 milliards de dollars ont migré vers IBIT par ce canal.
Aujourd’hui, l’ETF dépasse les 800.000 BTC sous gestion, soit l’équivalent de plus de 90 milliards de dollars d’actifs. Il s’agit de l’ETF le plus rentable de l’histoire.
Cette bascule ne s’arrête pas à BlackRock. JPMorgan a annoncé qu’elle accepterait désormais Bitcoin comme collatéral pour des prêts, un signal fort de normalisation.
Même certains fonds souverains commencent à se positionner via les ETF spot, comme le fonds du Luxembourg. Ce sont des investisseurs qui, il y a encore un an, jugeaient cet actif trop risqué pour être intégré à leurs portefeuilles.
Une intégration irréversible
Ce qui se joue ici dépasse la simple spéculation. Pour les investisseurs, Bitcoin est en train de devenir un actif institutionnel à part entière, comparable à l’or ou à un indice actions.
Pour les particuliers, cette transformation a deux conséquences majeures.
D’une part, l’accès devient plus simple : un investisseur français peut aujourd’hui s’exposer à Bitcoin via des courtiers européens offrant des ETF sans passer par une plateforme crypto.
D’autre part, la reconnaissance institutionnelle tend à réduire la volatilité extrême du marché, au profit d’une tendance plus stable, soutenue par la demande structurelle des grandes gestions d’actifs.
Comment en tirer parti
Pour l’investisseur français, la stratégie ne consiste pas à tout miser sur Bitcoin, mais à intégrer progressivement cet actif dans un portefeuille diversifié.
Une exposition de 2 à 5 % peut suffire à bénéficier du potentiel de long terme sans déstabiliser l’ensemble.
Les fortes convictions peuvent envisager plus, à leurs risques et périls, tout en sachant qu’à ce jour, toute détention de Bitcoin pendant au moins 5 ans amène 99,8 % des investisseurs dans le vert.
Il s’agit donc de la seule classe d’actif de l’histoire à pratiquement garantir (à 0,2 % de marge d’erreur, soit l’épaisseur du trait) un profit à 5 ans tout en affichant la plus haute performance toutes classes d’actifs confondues.
L’important est d’adopter une approche méthodique : privilégier les véhicules les plus transparents (ETF spot plutôt que dérivés), vérifier la fiscalité applicable selon votre courtier, et surveiller les flux hebdomadaires d’entrée dans les ETF.
Dans ce type de cycle, les flux précèdent souvent les prix : quand les capitaux institutionnels s’accélèrent, le marché suit.
Bitcoin n’est plus un actif marginal. Sa place dans le système financier mondial est désormais reconnue, encadrée et accessible.
L’arrivée des géants de Wall Street transforme une monnaie alternative en actif d’investissement durable. La phase qui s’ouvre n’est pas celle d’une bulle, mais celle d’une intégration graduelle et irréversible.
À la semaine prochaine sur Momentum !
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